Voici quelques exemples de thèmes abordés lors de rencontres des ateliers locaux :
* L’espérance :
« Dans ma vie professionnelle ou d’engagement dans la justice, je m’attache à un dossier, une situation ou une action qui est une source d’espérance.
J’en examine les contours et les effets qu’ils produisent en moi où peuvent produire.»
* Le temps :
« Comment j’intègre le temps dans mon exercice professionnel par rapport aux justiciables, par rapport à l’institution, et par rapport à mes contraintes ? »
* Me laisser déplacer :
« A travers ce que je vis et à la place qui est la mienne dans mon univers professionnel, souvent déroutante et figée, je réfléchis, imagine et envisage des déplacements qui, selon moi, conduiraient à une meilleure justice. »
* Résister :
« Dans les derniers jours, semaines, ou mois est ce que dans le cadre de mon travail de ma mission au service de la justice, j’ai vécu quelque chose qui m’a choqué ?
1- Comment ai-je réagi ? Avec qui en ai-je parlé ? Quels échos ai-je reçus ?
Dans quelle mesure cela peut ouvrir à une parole, à une action et de quel ordre ?
2 – Quelles peurs, freins, m’empêchent d’agir, de réagir ?
3- Qu’est ce qui peut m’encourager, m’aider à sortir de moi ? De quoi ai-je besoin ?
4- Qu’est ce que je perds à agir ? Qu’est ce que je gagne ? »
* Ma liberté dans ma prise de décision :
« Notre métier au service de la justice nous amène à prendre des sanctions ou à contribuer à une prise de sanctions.
Dans quelle mesure suis-je capable de décider en toute liberté ? (Émotions, préjugés, habitudes, résignations….) »
* La vérité :
« Faut-il dire toute la vérité aux justiciables, enfants, détenus, familles, aux clients… ou effectuer quelques restrictions mentales, des arrangements avec la vérité ?
Ai-je conscience de cette pratique et comment est-ce que je la gère ? »
* L’humour et la joie :
« Dans mes difficultés professionnelles, je sais que l’humour et la joie peuvent permettre de libérer et débloquer des tensions et crispations .
L’humour et le sourire manifestent alors la bienveillance et la volonté de mettre de l’humanité face à la rigueur et à la complexité de la justice.
Je témoigne de situations vécues. »
* Etiquette.., image.. et rôle social :
« Nous sommes identifiés dans notre activité professionnelle ou bénévole en lien avec la justice sous notre “étiquette” d’aumônier, de policier, d’avocat, d’éducateur, de chef d’établissement ou de magistrat.
Comment je ressens cette identification ?
Comment je l’utilise dans mes liens avec les personnes de mon lieu de mission ?
Qu’est-ce que je perçois de la façon dont ces personnes peuvent la ressentir ? »
* L’application de la règle :
« Dans mon activité professionnelle, est ce que j’établis une relation en terme d’humanité et de compassion ou est-ce que je tends à appliquer la règle ?
Risques et atouts pour nous de cette attitude ou de l’application de la règle ? »
* Le pardon :
« Comment dans mon métier ou mon activité dans la justice j’accepte de pardonner lorsque je suis victime ?
Comment je me situe face à la faute de celui que j’accompagne et qui demande clémence ? »
* Vivre mes faiblesses :
« Comment je vis mes faiblesses dans mon action dans le monde de la justice ? Avec découragement, humilité, exaspération, fatalisme, colère ?
Est-ce que je vis spirituellement dans le Christ les contraintes et situations angoissantes, qui peuvent être nombreuses ? Quelles difficultés, ressorts, encouragements, évolution je ressens ? »