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Merci à Hugues, avocat à Paris, qui nous offre la belle prière qui suit. Comme il nous y invite, laissons le Seigneur nous établir dans la consolation spirituelle et la paix intérieure !
« On ne peut pas annoncer l’Evangile avec une tête d’enterrement »
Pape François
J’ai gardé dans mon ordinateur un texte sur l’apostolat du sourire… qu’un ami m’a envoyé un jour. Il n’y avait pas d’auteur, mais ce texte en italique ci-après me parle, spécialement aujourd’hui.
A la messe, nous célébrons les dimanches du temps ordinaire en ce début février, et en ces temps ordinaires où nous avons souvent du mal à voir le beau, tellement la charge de travail est importante, tellement nous sommes écrasés, désespérés, j’ai relu ce texte et vous propose de prier à partir de cet apostolat, à l’image de cette enfant qui sourit.
Et si le Seigneur nous invitait à méditer sur la Joie en ces temps ordinaires, Joie de croire, Joie d’être témoin de Notre Seigneur, au cœur de nos vies, de notre travail dans l’institution judiciaire, et qui s’exprime par notre sourire….
Le sourire dissipe les nuages accumulés dans l’âme. Le sourire sur un visage serein exprime le bonheur intérieur d’une âme unie à Dieu, la paix d’une conscience pure, l’abandon confiant entre les mains du Père céleste qui nourrit les oiseaux du ciel, revêt les lys des champs et n’oublie jamais ceux qui lui font confiance sans limites.
Et moi, je suis invité à m’arrêter, avec tous les membres de l’atelier justice, pour sourire et dissiper tout ce qui me tracasse, ou m’attriste, dans mon travail ou dans ma vie personnelle, comme le départ d’un proche, d’une mère vers le Père… Je relis le mois écoulé et je demande pardon de ne pas avoir fait confiance au Seigneur. Je contemple le regard du Père qui me sourit, Lui qui attend mon retour, Lui qui attend de voir sur mon visage un sourire, mon sourire… Joie de croire, qu’avec le Seigneur, tout est possible, même ce qui me parait impossible…
Alors je m’arrête et prends un temps pour demander pardon chaque fois que je n’ai pas osé sourire, que je me suis renfermé, et je prends le temps d’offrir au Père, au Fils, à l’Esprit, d’offrir à un ami, à une connaissance…, un sourire…
Le sourire sur ton visage permet de s’approcher de toi sans crainte pour te demander quelque chose, par ce que ton sourire promet d‘avance que tu répondras volontiers à la requête. Parfois ton sourire peut répandre dans une âme découragée comme une vie nouvelle, l’espérance que des temps meilleurs viendront, que tout n’est pas perdu, que Dieu veille. Le sourire est parfois une étoile qui brille bien haut et qui manifeste que là-haut bat le cœur d’un Père, toujours prêt à avoir pitié de la misère humaine.
Et moi, à quel moment, dans ce job devenu impossible, j’ai pris juste le temps de sourire, à cette Présidente, à ce collègue, à ce prévenu, à cet avocat, à ce Juge, à cette cliente, à ce prisonnier, à ce gardien de prison, à ce policier, … à quel moment ai-je permis, par mon sourire, à mon interlocuteur d’avoir confiance, de se relever, de croire en demain…
Alors je m’arrête et prends un temps pour offrir au Père tous ces sourires, ceux donnés, ceux reçus qui ont redonné espoir, vie…
De nos jours, la vie est dure, pleine d’amertume, et Dieu s’est réservé le droit de sanctifier les gens par la croix. Il nous a laissé la tâche d’aider les autres dans leur douloureuse avancée sur le chemin de la croix en diffusant autour de nous de petites lueurs de bonheur et de joie. Nous pouvons le faire souvent, très souvent, en faisant à tous ceux que nous rencontrons le cadeau d’un sourire empreint d’amour et de bonté, expression de la bonté de Dieu.
Aujourd’hui, en dépit des difficultés et soucis qui pourraient m’accabler, j’ai envie de demander la grâce du sourire, pour moi, mais aussi pour tous ceux que je croise dans mon travail… Sourire à tout et à tous, par amour pour Jésus » (selon la devise de Elise Bisschop)
Alors je m’arrête et prends le temps de demander la grâce d’être le sourire de Dieu, dans ma vie professionnelle, mais pas seulement, partout où je suis appelé à vivre…, le Christ ne nous a-t-il pas dit : « Demandez et vous recevrez ». Oh, être le sourire de Dieu, n’est-ce pas un beau programme pour ce jour ?
Avoir constamment le sourire aux lèvres – que le soleil brille ou qu’il pleuve, que l’on soit en bonne santé ou malade, dans le succès ou quand rien ne va plus – ah ! ce n’est pas facile. Ce sourire témoigne que c’est dans le cœur de Dieu que ton âme puise d’être pour les autres un petit rayon de bonheur.
Et demain, lorsque j’aurai fini ce temps de prière qui me relie à tout l’Atelier Justice, à tous ses membres partout en France, à tous ces hommes et ces femmes qui mettent Dieu au centre de leur vie et qui rendent la Justice belle, qu’ai-je envie de changer en moi, pour commencer le carême qui débute à la fin de ce mois, ou simplement pour resplendir de la Joie de croire, la Joie d’Aimer mon travail, mon prochain, d’Aimer Notre Ami le Seigneur.
Et je prends ce temps d’envisager, avec un sourire aux lèvres, ce lendemain avec le Seigneur.
Dieu qui veut te faire connaître de tous les hommes, accorde-nous la grâce d’avoir toujours le sourire et d’être ainsi, pour ceux que nous rencontrons, des témoins rayonnants de ton amour et de ta bonté.
Par Jésus-Christ, ton Fils, Notre Seigneur.
Amen