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Prière de l’atelier CVX Justice de mars 2016

La montée vers Pâques nous rapproche encore de la personne du Christ. Avant d’endurer sa Passion sur le Croix, il a déjà souffert de l’incompréhension qu’il suscitait, même parmi ses propres amis, et de l’hostilité affichée des « gardiens de la religion » à son endroit.

Nous vous proposons de relire le chapitre 2 du Livre de la Sagesse, verset 10 à 20. Il s’applique particulièrement à la vie du Christ et nous annonce les épreuves que nous encourons si nous décidons résolument de nous mettre à sa suite, dans notre vie sociale ordinaire ou dans nos engagements en faveur d’un monde plus juste.

Voici donc ce discours où l’impie exprime sa haine du juste et son projet de l’anéantir. Écoutons-le en nous attardant sur ce qui nous rappelle les épisodes de la passion du Christ ou des événements plus actuels qui nous touchent directement ou indirectement.

« 10 Écrasons le pauvre et sa justice, soyons sans ménagement pour la veuve, et sans égard pour le vieillard aux cheveux blancs.
11 Que notre force soit la norme de la justice, car ce qui est faible s’avère inutile.
12 Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie, il s’oppose à nos entreprises, il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu, et nous accuse d’infidélités à notre éducation.
13 Il prétend posséder la connaissance de Dieu, et se nomme lui-même enfant du Seigneur.
14 Il est un démenti pour nos idées, sa seule présence nous pèse ;
15 car il mène une vie en dehors du commun, sa conduite est étrange.
16 Il nous tient pour des gens douteux, se détourne de nos chemins comme de la boue. Il proclame heureux le sort final des justes et se vante d’avoir Dieu pour père.
17 Voyons si ses paroles sont vraies, regardons comment il en sortira.
18 Si le juste est fils de Dieu, Dieu l’assistera, et l’arrachera aux mains de ses adversaires.
19 Soumettons-le à des outrages et à des tourments ; nous saurons ce que vaut sa douceur, nous éprouverons sa patience.
20 Condamnons-le à une mort infâme, puisque, dit-il, quelqu’un interviendra pour lui. »

Après relecture de ce texte nous vous proposons de reprendre le colloque du Christ en croix dans les exercices spirituels au n°53. Imaginant le Christ notre Seigneur devant moi et mis en croix, je fais un colloque, c’est-à-dire que je réfléchis en moi-même: comment, de Créateur, il en est venu à se faire homme, à passer de la vie éternelle à la mort temporelle, et ainsi à mourir pour mes péchés. Je me regarde également moi-même: ce que j’ai fait pour le Christ, ce que je fais pour le Christ, ce que je dois faire pour le Christ. Le voyant dans cet état, ainsi suspendu à la croix, je parcours ce qui s’offrira à moi.

Fraternellement,

Marc Emmanuel et Dominique