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Orientations de l’Atelier National CVX Justice pour les années 2020 à 2023
Les membres de la session 2020 de l’atelier CVX Justice ont repris les quatre orientations de l’atelier national et les ont ainsi précisées pour les trois années à venir :
Poursuivre la communication avec CVX et vers nos collègues
Nous avons un trésor enraciné dans les exercices spirituels et la relecture de vie, trésor reçu pour beaucoup d’entre nous par la CVX et partagé avec elle.
Nous voulons le faire fructifier et le partager, en communion avec la CVX dont nous nous sentons partie prenante, tout en ayant un fonctionnement particulier. Cela nous appelle à poursuivre des efforts de communication dans deux directions :
– Nous voyons autour de nous des professionnels – jeunes ou moins jeunes- à la recherche de sens et de lieux pour relire leur travail. Nous souhaitons être une force de proposition auprès d’eux.
Pour cela nous mettrons en œuvre deux initiatives :
– un atelier fonctionnant par visio-conférence permettant de réunir des professionnels isolés dans leur ville ou région. Ce fonctionnement sera relu dans deux ans.
– un format de session nationale adapté à des plus jeunes à l’été 2022.
D’autres moyens (« open CVX-Justice », divers réseaux professionnels…) sont également envisagés.
L’expérience nous montre que cette ouverture est d’une grande richesse et contribue à donner du sens à l’engagement de tous nos membres dans leur travail, relu peu à peu comme une mission et le lieu de rencontre du Christ.
– Nous avons conscience qu’ouvrir l’atelier à des non-CVX nécessite de bien nous faire comprendre de la CVX et de communiquer en continu avec cette dernière.
Nous avons besoin de son soutien, notamment pour la formation des responsables et accompagnateurs d’ateliers, et pour favoriser tous les liens possibles avec les communautés locales proches.
Pour cela, nous souhaitons avoir des échanges réguliers avec l’ESCN, d’information mutuelle et de réflexion, ainsi qu’avec les autres ateliers de la CVX.
Nous souhaitons aussi poursuivre le repérage des membres de CVX travaillant dans le domaine de la justice et établir un fichier opérationnel ; prendre contact avec les équipes service communautés régionales pour nous faire connaître et participer davantage à la vie régionale de CVX.
Nous souhaitons aussi être plus présents et visibles sur le site internet de CVX, ainsi que dans la newsletter.
Nous souhaitons que l’accompagnateur de notre atelier, désigné par l’accompagnateur national de CVX, se voie proposer une indemnisation par CVX, de la même manière que les accompagnateurs de CL. Cela suppose qu’une ligne budgétaire –modeste- y soit affectée.
Insister sur la formation dans les ateliers locaux
Nous rendons grâce pour la richesse des quatre ateliers locaux existant à Marseille, Paris et Lyon.
Nous reconnaissons aussi leur fragilité, soit à l’étape de démarrage, soit à l’étape de renouvellement des membres. Il s’agit de lieux d’Eglise et d’espérance évangélique. Nous voulons insister sur la formation à la pédagogie ignatienne de leurs membres et l’harmonisation de leur pratique.
C’est pourquoi nous voulons mieux soutenir les responsables locaux, en leur proposant des temps d’échanges entre eux, ainsi que des temps de formation, si la CVX accepte que les formations leur soient ouvertes ; en invitant chaque atelier à s’organiser pour diffuser aux autres ses thèmes de réunion ; en poursuivant la diffusion de la prière mensuelle par mail ; en travaillant avec eux le vade-mecum du fonctionnement d’un atelier local : rythme, place de la prière, déroulement d’une rencontre, préparation à tour de rôle ; diversité des métiers dans l’atelier, renouvellement des responsables etc…
Nous souhaitons que l’équipe service de l’atelier et l’accompagnateur puissent se déplacer, au-moins une fois dans les 3 ans, à la rencontre des ateliers locaux, pour créer du lien et favoriser la mise en œuvre des points ci-dessus. Cela suppose qu’une ligne budgétaire –modeste- y soit affectée.
Nous soulignons l’intérêt de veiller à un certain équilibre entre CVX et non CVX dans les ateliers locaux.
Nous souhaitons soutenir la création d’ateliers locaux, là où quelques personnes souhaitent s’engager ; mais proposer aussi d’autres voies quand ces personnes sont dispersées : c’est le sens de l’atelier qui va démarrer avec 7 ou 8 membres motivés mais dispersés.
Nous désirons aussi mieux soutenir les membres de l’atelier justice, plus isolés quand ils ne participent pas à un atelier local. (l’atelier national est en effet composé des membres des ateliers locaux et des personnes ayant participé à une session nationale). Nous voyons l’importance d’entretenir la « fraternité de session » et de soutenir la croissance de la graine semée pendant les sessions.
Concrètement, l’équipe nationale répercutera les sujets traités en ateliers locaux aux membres individuels ; la prière mensuelle leur est envoyée ; l’organisation de temps nationaux tous les 2 ou 3 ans est indispensable.
Poursuivre l’engagement avec les plus pauvres
Nous sentons un appel à aller aux frontières, à nous engager aux côtés des pauvres, dans un esprit d’humilité et d’acceptation de notre impuissance à résoudre certaines situations. Ces « pauvres » sont les justiciables les plus précaires, qu’ils soient étrangers ou socialement marginalisés, les personnes détenues etc…
Des pas concrets ont été faits dans ce sens ces dernières années, à travers la participation d’aumôniers et d’intervenants en prison ou la co-formation avec des membres d’ATD Quart-Monde (Pierre d’Angle) ; ou encore, le soutien à une association marseillaise de personnes en précarité dont deux membres ont cuisiné pour nous lors de la dernière session. Nous souhaitons poursuivre dans ce sens.
Il est acté également que l’atelier justice pourra prendre l’initiative de communiquer une parole commune sur un sujet touchant à la justice ; à deux conditions : que tous les membres soient d’accord sur le message et qu’un canal de communication approprié soit trouvé (il ne sera pas nécessairement l’expression directe de l’atelier). Car si l’objectif de l’Atelier n’est pas de « militer », nos expériences croisées et relues peuvent faire naître une parole chrétienne qui a du poids, sur des sujets sensibles aujourd’hui.
Continuer de proposer des sessions-retraites nationales
Ces sessions sont l’ossature de l’Atelier, un lieu de formation et un temps spirituel forts. Elles redynamisent les ateliers locaux. C’est aussi le moment où une relecture de la période est faite et où l’on redéfinit les orientations.
Le rythme et la forme de ces sessions ont varié depuis 20 ans. La session de 2020 a permis une vie simple et plus fraternelle entre ses membres grâce au choix de vivre ensemble en autonomie dans un gîte, aidés de deux membres d’une association pour la confection des repas. Mais son organisation a nécessité un engagement plus grand de l’équipe service et de l’accompagnatrice. Si le choix fait a été unanimement apprécié car il a permis de mieux faire communauté, et d’associer un assez grand nombre de personnes à sa préparation et son animation, il semble sage d’alterner ce style de rencontre avec un style plus traditionnel et moins coûteux en énergies.
Nous reconnaissons qu’il faut sans doute encore améliorer et anticiper la communication de cette proposition pour en faire davantage un lieu d’appel et un temps fort pour des nouveaux, des plus jeunes…
Concrètement, nous voulons participer au Congrès de la famille ignatienne à Marseille à la Toussaint 2021.
La mise en œuvre de ces orientations est confiée à une équipe nationale élue. Les membres de cette équipe sont : Marc-Emmanuel GOUNOT ; Elisabeth LE COZ, Anne-Laure LAUMANDAIS et Christelle SIMON.
L’équipe a élu comme coresponsables nationaux Marc-Emmanuel GOUNOT et Elisabeth LE COZ, et se réserve la possibilité de coopter un 5ème membre si nécessaire.
L’accompagnement de l’atelier national reste confié à Sr Christine POUSSET, de Marseille, dans l’attente de trouver un nouvel accompagnateur en lien avec l’assistant national de CVX.