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Prière de l’atelier CVX Justice de mai 2016

Chers compagnons,

En ce temps où souffle l’Esprit de la Pentecôte, Olivier et moi vous proposons, en lien avec Dominique, de prier à partir d’une thématique abordée lors d’une récente rencontre de l’atelier justice marseillais autour du texte de Jonas.

C’est notre attitude et notre positionnement face aux appels de Dieu, nos fuites et démissions qui nous ont retenus.

Notre envoi en mission judiciaire est souvent source de questionnements et nécessite des discernements pour aller dans les Pas du Christ.

Nous prendrons le temps de lire le texte de Jonas :

 

1er acte :

Le SEIGNEUR s’adressa à Jonas,: « Lève-toi! Va à Ninive la grande ville, prêche contre sa méchanceté. »

Jonas se leva, mais pour fuir à Tarsis hors de la présence du SEIGNEUR, il descendit à Jaffa, y trouva un navire construit pour aller à Tarsis.

Mais le SEIGNEUR lança sur la mer un vent violent ; aussitôt la mer se déchaîna à tel point que le navire menaçait de se briser.

Les marins, saisis de peur, appelèrent au secours, chacun s’adressant à son dieu.

Quant à Jonas, retiré au fond du vaisseau, il s’était couché et dormait profondément. Alors, le capitaine s’approcha de lui et lui dit: « Hé! quoi! tu dors!… Lève-toi, invoque ton dieu. Peut-être ce dieu-là songera-t-il à nous et nous ne périrons pas. »

« Qu’as-tu fait là! » D’après le récit qu’il leur fit, ils apprirent, en effet, qu’il fuyait hors de la présence du SEIGNEUR.

« Qu’allons-nous te faire, pour que la mer cesse d’être contre nous ? » lui dirent-ils,

11 leur dit : « Hissez-moi et lancez-moi à la mer pour qu’elle cesse d’être contre vous.

Les hommes hissèrent alors Jonas et le lancèrent à la mer. Aussitôt la mer se tint immobile, calmée de sa fureur.

Alors le SEIGNEUR dépêcha un grand poisson pour engloutir Jonas. Et Jonas demeura dans les entrailles du poisson, trois jours et trois nuits.

Des entrailles du poisson, il pria le SEIGNEUR, son Dieu.

Alors le SEIGNEUR commanda au poisson, et aussitôt le poisson vomit Jonas sur la terre ferme.

 

2ème acte :

La parole du SEIGNEUR s’adressa une seconde fois à Jonas :

« Lève-toi, va à Ninive la grande ville. »

Jonas se leva et partit, mais cette fois pour Ninive.

Jonas avait à peine marché une journée en proférant cet oracle: « Encore quarante jours et Ninive sera mise sens dessus dessous »,

que déjà ses habitants croyaient en Dieu. Ils proclamèrent un jeûne et se revêtirent de sacs, des grands jusqu’aux petits.

Dieu vit leur réaction: ils revenaient de leur mauvais chemin. Aussi revint-il sur sa décision de leur faire le mal qu’il avait annoncé. Il ne le fit pas.

Jonas le prit mal, très mal, et il se fâcha.

Il pria le SEIGNEUR et dit : « Ah! SEIGNEUR! N’est-ce pas précisément ce que je me disais quand je vivais sur mon terroir ? Voilà pourquoi je. m’étais empressé de fuir à Tarsis. Je savais bien que tu es un Dieu bon et miséricordieux, lent à la colère et plein de bienveillance et qui revient sur sa décision de faire du mal.

3 Maintenant, SEIGNEUR, je t’en prie retire-moi la vie; mieux vaut pour moi mourir que vivre! »

Nous prendrons ensuite un temps de silence pour retenir une situation où Dieu appelle et je suis tenté de fuir de différentes manières.

Je discerne les causes de cette fuite et comment le plan de Dieu s’impose.

Je confie tout ceci au Seigneur et je lui demande de l’aide pour cheminer sur ma route et toujours mieux répondre à la mission qu’il m’a confiée.


En union de prière les uns pour les autres,

Olivier, Paula et Dominique.

PS : Si cela peut nourrir votre méditation, nous vous partageons ci après quelques paroles extraites de notre temps de partage en équipe :


« Inconsciemment, je n’ai pas envie d’aider un collègue qui n’est pas mon ami. Beaucoup de raisons confortent ma position de ne pas collaborer. J’ai plus de raison de dire non que de dire oui. Je ressens de plus en plus un malaise. Je fais le lien avec mon orgueil et mon manque d’humilité. Je suis conscient qu’il faut prendre du temps pour rechercher des moyens de collaboration « 

« Je ressens que j’ai tendance à louvoyer dans certaines décisions que je dois prendre en tant que juge. Je me sens perdue dans une situation où les parents de l’enfant évoquent la décision de placement de leur enfant comme un « rapt » . »

« Je ressens que ma secrétaire n’est pas adaptée au poste. C’est difficile à vivre face aux contraintes qui s’imposent à moi. Dire ou ne pas dire les choses, cela me questionne « 

« Je ressens de la lassitude dans mon métier éducatif. Dieu ne m’a pas parlé à l’oreille. Le plan de Dieu, c’est s’occuper des plus vulnérables. Parfois une solution concernant un enfant peut apparaître sans que j’y sois pour grand chose. J’ai été heureux de pouvoir partager ma lassitude en équipe….. »

 

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