PlaySpi : Retour sur l’atelier d’Agnès lors de la journée régionale CVX ProMedCorse, le 29 mars 2025
Lors de la journée régionale CVX du 29 mars 2025, Agnès a animé un atelier “PlaySpi” marquant autour de l’écoute de l’Esprit, du dialogue, et de la manière dont Dieu se dit à travers nos vies, nos paroles, et nos rencontres. Voici quelques perles glanées au fil des échanges.
Dieu parle par nos bouches
L’Esprit prie en nous, à travers nos propres mots. Mais pourquoi avons-nous si peur d’être « déchaînés », libérés de nos chaînes ? Dieu, pourtant, se fait torrent pour nous emporter, nous et nos entraves, vers plus de liberté et de joie. Une joie que beaucoup souhaitent partager avec des inconnus, dans un élan simple et vrai.
La soif d’incarnation
À l’heure de l’intelligence artificielle, certaines voix jeunes s’interrogent : « L’IA peut nous expliquer l’amour mais ne peut pas nous aimer » (Camille Laurens). Car l’amour, comme Dieu, passe par des personnes bien réelles, incarnées, sensibles. Dieu ne se donne qu’à travers des corps, des visages, des histoires.
Espérance malgré tout
« Grâce aux autres qui croient, on s’en sort » affirme Liah, 13 ans. Même sans foi, on peut reconnaître cette force qui passe par les croyants. Une foi qui sauve… mais qui, parfois, déçoit, lorsqu’elle est mal transmise. Comme l’exprime avec douleur un participant : « Dieu ne déçoit jamais, mais on est déçu dès que les gens parlent de Dieu ».
Se désarmer pour aimer
Christian de Chergé priait pour être désarmé de sa colère et de son orgueil. Athénagoras, lui, nous appelle à faire la guerre… à nous-mêmes, pour apprendre à aimer. L’amour vrai commence par le désarmement intérieur.
L’autre, lieu de la révélation
Il n’y a de dialogue qu’entre égaux. L’écoute véritable suppose que je renonce à me croire supérieur. « Si je me sens supérieur à l’autre, je n’ai qu’à me taire », entend-on. Dans le dialogue, c’est l’humanité plurielle et fraternelle qui se dévoile, comme l’invitait l’évêque Pierre Claverie.
Des voix jeunes qui questionnent et éclairent
Les enfants et les adolescents ont livré des paroles pleines de sens :
Vers la vie, ensemble
La mort, loin d’être niée, est ici assumée comme ce qui nous convoque au réel, au sens, à la fraternité. « Vous étiez tristes ensemble, et moi j’étais triste toute seule », confie une petite fille absente aux obsèques de son grand-père. L’expérience partagée de la douleur devient aussi lieu de communion.
Finalement, une seule question subsiste, comme le résume si bien Isabelle Le Bourgeois : « ai-je aimé ? »
Merci à Nathalie qui a partagé ses notes prises pendant l’atelier!