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Depuis le 17 octobre 1987, des personnes de toutes origines et de tous pays se rassemblent le 17 octobre pour redire leur engagement et manifester leur solidarité envers les plus pauvres. La Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté est à l’initiative d’ATD Quart Monde (Agir tous pour la dignité). Le mouvement ATD Quart Monde rassemble, autour de la volonté de mettre fin à la misère, des femmes et des hommes de diverses appartenances confessionnelles, philosophiques et politiques, et de toutes origines sociales.
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« Vivre la pauvreté, c’est s’engager dans un parcours du combattant avec moins d’armes que les autres. »
« C’est quand tu as oublié de remplir un papier et qu’ils te suppriment le versement du RSA, et que ça prend 3 mois pour le toucher à nouveau ».
« Si tu arrives avec deux parents qui ont des difficultés scolaires, là déjà tu es au feu rouge et les autres ils sont déjà passés. Voilà le freinage ».
« On essaie de se sortir de notre pauvreté. Mais on doit aussi arriver à être écoutés, parce que nous aussi on mène des combats pour le climat. »
Voilà le genre de paroles que l’on peut entendre si l’on tend l’oreille en ce 17 octobre, Journée mondiale du refus de la misère. Celle-ci a pour objectif de donner la parole aux personnes directement concernées par la pauvreté sur les conditions indignes qu’elles vivent, sur leurs résistances quotidiennes et leurs aspirations. ATD Quart Monde et ses partenaires ont choisi cette année de faire connaitre leur combat contre la maltraitance sociale et institutionnelle. La maltraitance sociale recouvre tous les comportements discriminatoires et les préjugés envers les personnes précaires, la maltraitance institutionnelle recouvre l’ensemble des traitements inadaptés ou violents liés au fonctionnement des institutions, portant ainsi atteinte aux droits et à la dignité des personnes.
L’ampleur du problème nous décourage très souvent, et pour nous protéger, nous détournons le regard, haussons les épaules, regrettons que rien ne bouge, esquivons l’analyse politique. Pourtant c’est vers des chemins d’espérance que nous oriente le document final de l’Assemblée mondiale CVX d’Amiens ! « Nous voulons nous tenir aux côtés de ceux qui sont marginalisés et leur dire : « nous vous voyons, nous vous entendons et nous sommes avec vous. » Tous les membres de la Communauté sont invités à dénoncer avec courage les situations d’injustice ».
Appuyons-nous sur ceux qui nous ont devancés et qui ont de l’expérience dans ce domaine : ils nous disent que des solutions existent. La joie des chorales et des troupes de théâtre réunissant des personnes en grande pauvreté et des artistes, l’émotion de la lecture dans les bibliothèques de rue, la détermination des enseignants qui utilisent le kit pédagogique pour combattre le rejet et le mépris entre enfants, la création qui surgit lors des Festivals des savoirs et des arts, la restauration de l’image de soi lors d’un chantier Jeunes venus d’horizons différents, la curiosité pour les 4 grands mécanismes qui expliquent la spirale infernale de la pauvreté et les 4 propositions pour inverser la tendance – dans le rapport d’ATD, et en tous lieux, la démarche qui consiste à « faire avec » les personnes concernées plutôt qu’à leur place, car « quand on décide ce qui est meilleur pour l’autre sans lui demander son avis, le risque est grand de travailler dans le vide ».
Réjouissons-nous car chacun, là où il est, peut agir !
Christine, responsable de l’équipe service formation
Toutes les citations sont extraites du journal Résistances, journal du refus de la misère 2024, et du journal d’ATD Quart monde.
📰 Lire l’article Mon témoignage d’engagement dans l’association ATD Quart monde