Tristan, magistrat à Lyon, nous invite à prier pour la paix, en lien avec le message du pape François. Oui, que cette prière dispose nos cœurs à accueillir la paix du Seigneur pour qu’elle diffuse là où nous sommes. Très bonne année à tous !
Dans son message pour la Journée mondiale de la paix du 1er janvier 2022, le Pape François a déploré que le chemin de la paix dans le monde reste encore éloigné de la réalité de beaucoup d’hommes et de femmes.
Et particulièrement au mois de janvier, le Saint-Père propose de prier « pour que les victimes de discrimination et de persécution religieuse trouvent dans la société la reconnaissance de leurs droits, et la dignité qui vient de la fraternité ».
François propose cette année trois moyens pour construire une paix durable : le dialogue entre les générations comme base pour la réalisation de projets communs ; l’éducation en tant que facteur de liberté, de responsabilité et de développement ; enfin, le travail pour une pleine réalisation de la dignité humaine.
Confions au Seigneur nos fonctions et nos missions au service de la justice, qui est intimement liée à la recherche de la paix entre les hommes.
Que cette nouvelle année nous permette de nous rapprocher davantage de tels objectifs et de les mettre en pratique dans notre quotidien.
Le dialogue entre les générations est au cœur du travail de la justice, où nous sommes confrontés à des publics de toute génération, et pour certains toujours plus jeunes.
Seigneur, donne-moi de rester attentif à chacun, quel que soit son âge, pour ne pas laisser se creuser le fossé entre les générations, dans le souci d’être compréhensif et compréhensible.
L’éducation est aussi au cœur de nos métiers, même si l’on peut ne pas voir de lien immédiat avec la justice, qui intervient pour trancher des litiges et sanctionner des comportements contraires à la loi. Pourtant, certains y sont confrontés tous les jours, particulièrement la justice des mineurs.
Au -delà, notre manière d’être face à notre prochain est scrutée et marque les esprits des justiciables qui savent que nous représentons l’autorité.
La justice a bien souvent mauvaise presse, et jusque dans l’Evangile de saint Luc (Lc 18, 1-8), où le mauvais juge ne craignait pas Dieu et ne respectait personne, et rendait justice pour se débarrasser des plaignants.
Notre attention aux autres est donc aussi une clef pour que la justice soit facteur de paix.
Seigneur, aide-moi à conserver dans mon cœur et sur mes lèvres le respect et l’attention dû à mon prochain .
Le travail est un moyen important de la dignité de l’homme, et de cette dignité dépend la paix.
Par ailleurs, le Souverain Pontife, dans une catéchèse à l’Angélus du 19 décembre, a rappelé que le chrétien doit être dans le travail, non dans l’apitoiement et la plainte. En méditant sur les Noces de Cana, François rappelle que la Vierge Marie « ne pensait pas à qui demander de l’aide, mais à qui apporter de l’aide ».
Il exhortait à imiter Marie : « Suis-je pro-actif ou est-ce que je m’attarde dans la mélancolie? Est-ce que j’avance avec espérance ou est-ce que je m’arrête et m’apitoie sur mon sort? »
Mais nous savons que l’institution de la justice est malade. Beaucoup de fatigue, à cause du manque de moyens et des difficultés matérielles, nous donnent l’impression d’être les rouages d’une immense usine.
Seigneur, au milieu de ces difficultés, aide-moi à retrouver la force de Marie, pour travailler sans cesse à la paix
En ce début d’année, reprenons à notre compte la prière du Pape :
Viens Seigneur nous soutenir et nous guider dans nos efforts pour rester des artisans de paix !
