Nous étions 102 inscrits plus des invités. Il a fallu se résoudre à refuser des personnes qui se sont manifestés trop tardivement pour s’inscrire.
Sur l’ensemble des participants, seulement environ 60% sont membres de la Communauté. 40% sont venus d’ailleurs, probablement via l’une des quatorze associations qui ont tenu un carrefour.
Ce qui touche le cœur
Les participants se sont réparti vers l’un des douze migrants qui ont donné leur témoignage puis discuté avec un groupe de neuf personnes. Les profils des migrants étaient variés, j’ai rencontré :
Une famille kabile qui a fuit l’Algérie parce qu’elle est chrétienne et qu’elle devait tout faire comme les musulmans.
Un mineur non accompagné chrétien et fils d’un père polygame. Nous avons appris qu’il subissait les pressions de sa marâtre musulmane et subissait un isolement.
Chaque parcours est unique et fait sauter les amalgames, comme une personne qui dit : « je ne pouvais plus rester, je n’avais plus le choix ».
Des pistes pour dépasser les blocages
Face à la maltraitance (intentionnelle) de l’administration : résister sans perdre le dialogue, car il y a des humains partout. Il n’y a pas les bons et les méchants, il y a tous les degrés intermédiaires. Il y a des humains partout. C’est un point qui revient dans les témoignages, malgré les impasses dramatiques, il y a eu des bonnes personnes qui ont ouvert une porte.
Je retiens l’importance d’agir à plusieurs. C’est vital de ne pas être seul. Même si les autres ont des idées différentes, ça peut être bénéfique d’être confronté à des opinions différents.
Emmanuel Grassin d’Alphonse, membre de l’Equipe service de la Communauté nationale