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Une trajectoire spirituelle : quand l’âge arrive !

11 septembre 2024

Pourquoi une trajectoire ? Avec l’âge qui arrive, c’est ma vie entière qui se « reconditionne » en permanence. Il est vain de penser que je vais pouvoir « utiliser » toute ma vie les mêmes méthodes et les mêmes outils. Les spiritualités « bien outillées », datent de l’époque où la vie était brève. Et la place des « anciens » y est bien reconnue dans le tissu social, mais elle y est peu explicitée en matière de « fonctionnement ».

Pour partager ces nouvelles situations, il faut « y être ». Il faut passer des sommets de l’accomplissement (étape de la vie active), à la descente (plus ou moins rapide) dans « la plaine » (selon C Jung). Heureusement que notre CVX, permet cette ouverture.

Michel Rondet, comme « jésuite », est une référence crédible : vivre la dégringolade (la sienne dans un escalier)¹. Il en a bien témoigné. Vivre la diminution, vivre l’effacement, et même vivre la disparition. Mais également : vivre le chemin (différent) qui s’ouvre aux aînés ! Il me faut y être attentif et avoir le désir et la volonté de me préparer à tout cela : « demain » sera différent « d’hier ».

J’ai besoin de relire mes journées, mes semaines et mes mois avec des compagnons qui y sont confrontés et qui peuvent regarder « la réalité » sans éluder les questions et sans s’effrayer de tout. Je suis attiré par ceux qui persévèrent et qui espèrent tout en restant lucides.

Transformer l’amertume qui me guette en espérance, transformer mes lenteurs en capacités d’émerveillement, avancer vers la gratuité, persévérer dans tous mes (petits) services, avancer vers une disponibilité plus large parce que la gestion de mon temps est « hors système ». Écouter et accueillir les différences avec des attitudes moins clivantes et plus larges. Accepter d’être aidé. Voilà tout un programme !

Chacun trouve sa place et des rôles complémentaires, il faut « s’activer » pour mettre tout cela en pratique entre nous. C’est tous les jours qu’il faut faire ce « travail », c’est tous les jours qu’il faut « l’accepter » et le « faire fructifier ». Une communauté de « partage de vie » est bien utile et bien nécessaire pour y parvenir.

En la Saint Jacques du 25 juillet 2024 – Jacques A