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Je voudrais partager avec vous mon expérience au sein du groupe « Laudato Sii » de notre paroisse. Cela a été un parcours rempli de questionnements et de découvertes enrichissantes.
En tant que membre de la CVX depuis une douzaine d’années, marié et père de trois filles, j’ai ressenti un appel à m’engager davantage au sein de ma paroisse, notamment après avoir longtemps été simplement un consommateur de paroisses. Cet engagement a pris forme dans le relancement du groupe « Laudato Sii » en continuité de la démarche synodale, avec pour objectif d’initier une conversion écologique intégrale au sein de notre communauté.
Notre petit groupe de sept personnes se réunit une fois par mois, utilisant des outils de gouvernance partagée pour guider nos actions. Nous avançons très modestement. Nous avons commencé par des gestes concrets, tels que la mise en place d’écogestes personnels inspirés de l’arbre de carême. Et nous avons des projets d’actions collectives telles que la végétalisation de la façade de l’église. Nous avons également partagé des lectures pour nourrir notre espérance, comme celle de Laudate Deum. Et nous suivons des formations telles que « Arbres qui marchent » (voir vidéo).
Pourtant, malgré mon engagement, j’ai parfois ressenti des doutes. Comment se fait-il que nous soyons si peu actifs face aux défis qui nous attendent ? Est-ce que mes petits pas individuels ne me masquent pas, à moindre frais, les enjeux politiques et économiques nécessaires à mener ?
Dans ces moments, ma foi, nourrie par la CVX, la prière et les retraites, m’a aidé à prendre du recul et à voir que Dieu marche avec moi. Je réalise que je ne suis pas seul dans cette démarche, cela me donne de l’espérance et cela m’aide à faire un pas de plus.
Trois aspects de l’écologie me touchent particulièrement : la sobriété, l’attention aux plus vulnérables et la gratuité. À cela, j’ajouterais ce à quoi nous encourage le pape François : la conversion, le combat politique et la joie de l’espérance. Par rapport à mes amis non croyants, souvent beaucoup plus engagés que moi dans la démarche écologique, la foi m’offre l’Espérance. C’est ce que moi, croyant, je peux apporter dans la protection de notre maison commune.
Même si ma sensibilité écologique est ancienne, je trouve dans Laudato Sii des paroles qui résonnent profondément en moi. Comme le rappelle le pape François, la crise écologique est un appel à une conversion intérieure, et vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est essentiel dans notre expérience chrétienne.
Je termine en citant le pape François : « Marchons en chantant ! Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance ». Cette joie et cette espérance sont ce qui me soutiennent dans les difficultés, et ce qui me donne la force de continuer sur le chemin de l’engagement écologique au sein de ma paroisse et ailleurs.
Vidéo « Les arbres qui marchent » : https://www.youtube.com/watch?v=UPz2ioJCpVw