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Prier en contemplant l’Incarnation

Temps de prière pendant la fête régionale de la CVX Provence Méditerranée Corse, le 13 avril 2024

 

Je porte mon regard sur notre monde tel qu’il est aujourd’hui. Je me représente l’immensité de la terre, j’y vois les hommes et les femmes : les uns en paix, les autres en guerre ; les uns pleurant, les autres riant ; les uns sains, les autres malades ; les uns naissant et les autres mourant.

J’entends les paroles de ces hommes, j’entends le bruit de notre monde.

Je peux prendre le temps de laisser venir à ma mémoire les événement proches ou lointains qui m’ont particulièrement bouleversé, interrogé, révolté, déplacé, consolé …

Qu’est-ce que j’entends du besoin, qu’est-ce que j’entends du bruit de notre monde ? 

Nous pouvons maintenant porter ensemble notre regard sur la Trinité.

Je peux contempler comment les trois personnes divines regardent toute l’étendue du monde, pleine d’hommes et de femmes, et comment en voyant qu’ils descendent en enfer, elles se disent: « Faisons la rédemption du genre humain » et elles décident que la deuxième personne se fera homme pour les sauver.

Sauvé, c’est-à-dire appelé à la vie, relevé par l’amitié de Dieu, porté par son estime … Comment ces termes de salut, sauvé, me rejoignent, me parlent aujourd’hui ? 

Laissons notre regard se porter sur Marie

Je l’imagine, alors que les temps sont dans leur plénitude, dans sa maison de Nazareth en Galilée, entendre les paroles de l’ange et répondre, en liberté, à l’invitation du Seigneur.

Aujourd’hui qu’en est-il de mes oui à l’appel du Seigneur ? 

L’évangile nous rappelle que Dieu a envoyé son fils dans le monde, non pas pour le juger, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé !

C’est bien ce monde dans lequel nous vivons, tel qu’il est, que Dieu a sauvé par son Incarnation. Ce monde que Dieu a sauvé.

Cette conviction [que nous sommes sauvés] prend corps en nous dans la mesure où d’autres nous

témoignent cette même amitié et affection

En quoi suis-je aujourd’hui, pour les autres, témoin de l’amitié, de l’affection de Dieu ? En quoi est-ce que je participe à rendre plus juste, plus fraternel, ce monde déjà sauvé ? 

Et pour terminer notre prière laissons simplement la parole à Ignace:

« Enfin, je ferai le colloque, en pensant à ce que je dois dire aux trois Personnes divines, au Verbe éternel incarné, à la mère, Notre-Dame ; et, selon le sentiment que j’éprouverai en moi-même, je demanderai tout ce qui peut m’aider à suivre de plus près et à imiter plus fidèlement Notre-Seigneur, comme s’il venait de s’incarner pour moi. »

Nous pouvons, comme une prière de l’Eglise, reprendre notre chant :

Nul n’est disciple

Nul n’est disciple, hormis le serviteur.

Nul n’est lumière, sans l’amour indicible

Qui, dans le frère, découvre le Seigneur.

Nul n’est tendresse à moins d’être blessé.

Nul ne pardonne s’il n’a vu sa faiblesse,

Qui l’abandonne aux mains du Transpercé.

Nul ne partage, s’il n’a donné son tout.

Nul ne peut dire la folie du message,

S’il ne se livre lui-même jusqu’au bout.

Nul n’est semence à moins d’être semeur.

Point de récolte sans le temps du silence,

Car tout apôtre devient le grain qui meurt.

Texte CFC (f. Marie et s. Marie-Pierre)

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