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Festival de l’écologie 13 au 15/10/23 à Saint Jacut : témoignages

Bertrand et Sophie ont participé à ce temps fort.

Bertrand témoigne à travers quelques phrases entendues :

Quels modes d’actions face à l’urgence écologique ?

Le monde n’est pas à sauver ! Nous voulons simplement ne pas le détruire !

L’écologie sans la lutte des classes c’est juste du jardinage.

Pour limiter nos consommations de gaz à effet de serre dans l’habitat, il est préférable de chauffer les corps plus que les espaces.

Assumer une certaine conflictualité. La démocratie est un bon moyen de la gérer sans « se taper dessus ». Et de rappeler « La beauté du compromis » de Lanza del Vasto.

Être radical c’est être stratégique et prendre les problèmes à la racine et en solidarité.

Être radical dans nos modes de vie en s’adaptant à la différence.

Moins de bien et plus de liens.

Plusieurs réflexions ont tourné autour du fait qu’il nous faut changer notre paradigme de la relation au vivant.

Les civilisations sont toutes fondées sur un récit (mythe) fondateur. Le récit sociétal et national définit notre identité et la grille de notre lecture des événements politiques. Nombreuses personnes ne peuvent entendre l’urgence du réchauffement climatique car ils sont encore dans le mythe du progrès technique qui va tout résoudre. Il importe de le réécrire le récit sociétal et national qui définit notre identité, en intégrant nos valeurs dont le lien au vivant.

Sophie propose son compte-rendu :

Des intervenants qui boostent !

Pour commencer le week-end, Camille Etienne, la militante activiste française, intervient vendredi soir. A ce moment, elle s’intéresse à la question de l’exploitation des fonds marins (on en parle ces jours-ci à propos de la Norvège). C’est une jeune femme brillante, qui sort de Sciences Po, et s’exprime bien. Elle s’informe, et se documente sur les sujets sensibles, bien avant qu’ils ne soient évoqués dans la presse car alors, dit-elle,  il est déjà trop tard pour agir, les décisions sont déjà bien engagées. Être radical, c’est aller à la racine. Elle croit que la peur est un moteur pour agir collectivement et qu’il faut arrêter de penser qu’on ne peut rien faire..

Voici ce que vous pouvez regarder à son propos : son court-métrage, ses voeux

Pour aller plus loin, son livre : Pour un soulèvement écologique : dépasser notre impuissance collective, Seuil, 2023

Quels modes d’action face à l’urgence écologique ?
Samedi, Première table ronde

Nous saluons la présence de Roustache, de Extinction Rébellion, qui a choisi l’action, pas seulement pour sauver le monde, mais pour arrêter de le détruire. Je réécoute avec intérêt Cécile Renouard, du Campus de la transition, que nous avions vue et entendue au congrès CVX de Marseille. J’apprécie d’entendre Louis Cofflard, un avocat engagé dans la fédération des Amis de la terre, qui explique comment il agit avec le droit tel qu’il est aujourd’hui, tout en souhaitant que celui-ci évolue peu à peu pour être au service de tous, et tout en appelant à un éveil de l’esprit critique auprès des jeunes qui se forment.

Parmi les nombreux ateliers proposés l’après-midi, je choisis « Inventons nos vies bas carbone », qui me permet enfin de me rendre compte de l’urgence à changer mon mode de vie, si je veux pouvoir tenir un jour les 2 tonnes de CO2 émis, au lieu de 10 actuellement émis individuellement par an ..

Les chemins de la transformation intérieure.
Dimanche, Seconde table ronde 

 Je suis particulièrement touchée par l’intervention de Mathilde Gimelli, qui a quitté son job dans les RH pour rejoindre, avec son mari et leurs deux enfants, une communauté de l’Arche de Lanza del Vasto dans le Finistère : vivre en autonomie, cultiver son jardin, vivre en communauté, dans la sobriété, habiter une yourte. « Vivre simplement pour que simplement d’autres puissent vivre », disait Gandhi. Un témoignage qui déplace !

Autour de la table, Pierre-Eric Sutter, psychologue, prône la psychologie positive pour contrer l’éco-anxiété ; et William Clapier, théologien, nous invite à nous ré-enterrestrer, s’allier à la nature, être à la fois dans l’action et la contemplation.

Ce week-end m’a permis d’approfondir ma conviction écologique, de rencontrer des personnes qui y croient aussi, dont des jeunes, car il y en avait quelques-uns ; d’échanger et de beaucoup parler ; de me donner d’autres idées d’actions ; de vivre une célébration eucharistique comme je les aime ; bref, de me ressourcer, m’ouvrir, partager des convictions fortes !

Ce week-end m’a donné envie de m’informer ; participer à des actions politiques pacifistes ; mettre en place davantage d’écogestes dans ma vie ; repérer les bonnes nouvelles dans les médias, pour éviter d’être trop prise par la déprime ; garder le contact, pour se sentir en communauté, avec toutes ces personnes qui sont convaincues comme moi qu’il y a urgence à agir et à changer nos modes de vie ; cultiver la gratitude et la joie !

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