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Sondage quels sont nos lieux de mission ? : vos réponses

Le mois dernier, nous vous proposions de répondre à un sondage sur vos lieux de mission. Vous êtes à ce jour 516 à y avoir répondu, soit 8% du nombre total de compagnons. Merci ! c’est éclairant en vue de l’Assemblée Mondiale d’Amiens. Comme promis, voici la photo que cela donne.

Ces résultats ne sont pas strictement représentatifs de la totalité de la Communauté et il ne nous semble pas pertinent de les prendre « au pied du chiffre ». D’une part, chacun était invité à réfléchir à ses lieux de mission, sans que soit figée une définition. D’autre part, les personnes qui ont répondu ont probablement un intérêt particulier pour la newsletter et sont au service de la Communauté dans de plus grandes proportions que la moyenne. En effet 56% des personnes ayant répondu déclarent être au service de CVX alors que la proportion globale est de l’ordre de 30%.

Mais les chiffres comme les commentaires sont significatifs. Ils témoignent de ce que la Communauté et la spiritualité ignatienne proposent effectivement un chemin pour trouver le sens de sa vie, se rendre disponible pour servir le monde et l’Église, travailler à la construction d’un monde plus juste et fraternel.

« Je suis surpris de cocher tant de oui, mais dans la dynamique de Laudato Si, c’est logique : mes engagements professionnels (agri), environnementaux, ou sociaux ont quelque chose à voir entre eux. »

Ce constat d’un compagnon éclaire la lecture des chiffres : chaque personne s’investit en moyenne dans deux « frontières de CVX » et près de trois autres « lieux » dans le monde et en Église. C’est bien un signe que tout est lié. Il y a « une seule et complexe crise socio-environnementale », selon l’expression de François dans l’encyclique Laudato Si (§ 139).

« L’importance d’allier services d’Église et autres… Notre témoignage en « dehors » me paraît primordial ! »

Les « réalités familiales » sont nommées en premier. C’est probablement le reflet d’un ancrage dans le concret, dans la vie quotidienne. Un compagnon nous rappelle d’ailleurs « le beau discours de Franklin Ibanez, il y a quelques années maintenant, sur l’importance des missions ordinaires ».

L’investissement dans la vie quotidienne et « le monde » est réel et divers : de nombreuses compagnes et compagnons signalent le quartier, le travail, la culture, la politique ou le sport. C’est peut-être le reflet de ce que souligne Fratelli Tutti (§ 181) : « l’amour s’exprime aussi dans « des macro-relations : rapports sociaux, économiques, politiques ».

Les lieux clairement identifiés comme « d’Église » représentent un peu moins de la moitié du total mais il faut probablement aussi considérer que des engagements aux frontières se font avec des associations ou mouvements catholiques (le CCFD, JRS, le Secours Catholique sont cités). Le service en Église mobilise de nombreux compagnes et compagnons, que ce soit dans la Communauté, en paroisse, ou dans d’autres lieux. Aumôneries de prison, Magis, MEJ, action catholique, pèlerinages, dialogue interreligieux sont mentionnés. 170 personnes ont répondu sur l’accompagnement spirituel.

D’une part, cela donne à penser que réfléchir aux « ministères spirituels », comme cela sera proposé à la prochaine Assemblée Mondiale, a du sens.

D’autre part, les chiffres et les commentaires témoignent d’un choix solide de servir en Église. Ce choix répond sans doute à une nécessité. Un compagnon signale « beaucoup d’appels du diocèse vers les CVX perçues comme des personnes exercées. Elles les entendent bien et cherchent à y répondre, dans la limite de leurs forces ! D’accord, c’est une question de discernement. Mais est-ce une tendance en développement perçue par d’autres ? ». Une autre compagne le formule autrement : « le rapport Sauvé a été l’occasion de comprendre que l’engagement des laïcs était nécessaire à la vie de l’Église ».

Mais c’est un choix que tous ne vivent pas facilement. L’Église « se débat dans ses difficultés » et « ne donne pas trop envie de s’engager en ce moment ». Ou même « Pourquoi mon appartenance à CVX provoque-t-elle un tel frein ? ».

« Mes engagements ne seraient pas ce qu’ils sont sans mon appartenance à la CVX »

Avec cette compagne, plusieurs personnes témoignent de l’ancrage dans la Communauté de leurs missions dans le monde.

L’une dit « c’est probablement mon engagement à CVX (responsabilités passées) qui m’a conduit à servir ailleurs qu’en CVX aujourd’hui ».

Un autre souhaite « l’engagement en équipe comme dans la plupart des autres communautés nationales ».

Une autre encore souligne « l’importance de revoir et ajuster régulièrement les engagements sous le regard de Dieu et/par des compagnons de CL pour un équilibre entre cultiver la vie intérieure, puiser à la source et se donner aux autres ».

« Mes engagements font partie de ma vie. Ce sont des appels à suivre le Christ »

Comme cette compagne, d’autres personnes témoignent.

« Ils nourrissent ma foi, me font grandir, et font de moi une vivante au service du Monde ».

« Ma mission d’aumônier à la prison est une richesse inexprimable pour ma foi ».

« Chaque engagement me fait sortir de ma zone de confort et me fait grandir. Il m’envoie aux autres ».

« Il est important pour moi de poursuivre des engagements pour donner sens à ma vie à la suite du Christ ».

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Un sondage qui avait des manques, dites-vous

« Quant au monde du travail, il doit être un lieu d’engagement pour beaucoup d’entre nous ; il vaut mieux que la simple indication « réflexion sur le travail ».

« Mon travail de médecin scolaire est aussi un engagement… ». « Engagement professionnel : médecin hospitalier »

« Je suis engagé dans le monde du handicap (L’Arche) mais cela n’apparait dans aucune rubrique, ils sont ni pauvres, ni jeunes, ni en famille, ni voisin, ni au travail, ni, ni »

« se former est une autre forme d’engagement »