Après plusieurs réunions en visio qui ont permis de mettre en commun les propositions des groupes de travail et celles des communautés et mouvements, nous, l’Assemblée plénière de Promesses d’Eglise, avons eu la joie de nous rencontrer à Tigery, accueillis par la Communauté du Chemin neuf.
Un point de l’ordre du jour de cette assemblée plénière : quelles propositions concrètes et évaluables le collectif peut-il retenir dans la synthèse synodale à remettre à la Conférence des Evêques de France (CEF) ?
La parole du jour (Marc 16,9-15) nous encourageait opportunément : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Evangile à toute la création».
A partir des remontées particulièrement riches et denses reçues des 48 associations et mouvements du collectif et des 9 groupes de travail, quatre thématiques sont identifiées :
L’objectif de retenir 5 propositions pour chacune d’elles relevait d’une gageure. Cependant le résultat indiquait clairement un large consensus quant à la priorisation de ces propositions, et à l’identification de celles, en nombre très limité, suscitant débat.
La conversation spirituelle, exercice nouveau pour la plupart d’entre nous, a permis de mettre en relief ce qui convergeait et ce qui émergeait de nos partages. Il en ressort :
– L’affirmation de l’écoute et de la place centrale à donner aux pauvres, et plus généralement à celles et ceux qui sont exclus, peu reconnus ou entendus (les jeunes, les femmes, les plus vulnérables, les personnes dépendantes ou subordonnées) comme prioritaires. Cet impératif oblige à une conversion personnelle, à un questionnement sur le partage, à des relations fraternelles, à l’humilité, et à l’accueil.
– La nécessité d’instaurer un vrai dialogue à tous les niveaux local, national, international et avec les autres religions, la société, afin que l’Eglise sache considérer les signes des temps. Cette écoute et ce dialogue doivent se manifester concrètement par la création de lieux de paroles, d’échanges entre hommes et femmes, clercs et laïcs.
– L’instauration d’une véritable autorité partagée et d’une coresponsabilité en actes. Pour ce faire, la formation commune à tous les baptisés est mise en exergue, afin de multiplier les lieux de partage, d’approfondissement, de croissance spirituelle.
– L’adoption d’un mode de fonctionnement synodal permanent est une demande ferme : que toutes les structures et conseils existants vivent le dialogue, le partage des responsabilités, l’exercice de la décision et de la relecture partagées reconnaissant ainsi la place et la parole de chacun.
L’élan volontaire et enthousiaste, qui a traversé cette assemblée, montre à la fois l’urgence d’agir et une attente très forte. Espérons que l’assemblée plénière des évêques des 14 et 15 juin prochains, à l’instar de celle de Lourdes en novembre 2021, entende « la soif du Peuple du Dieu. »
Marie-Christine Rozier, CVX, 26 avril 2022