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26 mars : colloque annuel de Pax Christi

Pax Christi et CVX sont membres ensemble de Promesse d’Eglise et c’est ainsi que nous avons été invités à leur colloque annuel. J’ai eu la chance de pouvoir m’y rendre

Pax Christi a été créé en 1945 pour œuvrer à la réconciliation entre les peuples.

Le thème de cette journée, qui avait été imaginée en lien avec l’actualité de la présidentielle il y a de nombreux mois, était « vers une société apaisée ? ». L’actualité en Ukraine est venue s’ajouter : un temps de prière à saint Ignace avec un évêque d’une église ukrainienne a eu lieu en début d’après-midi pour en tenir compte, en plus de mentions dans  différentes interventions…

Quelques échos de l’introduction font écho à l’importance que nous donnons à la parole à CVX : « Redonner de l’importance aux mots c’est mettre l’humain au centre »

La première partie constituait la synthèse d’un parcours en plusieurs étapes Visio sur le sujet « de la sécurité vers la paix ? »

 

Après ce premier temps, une longue table ronde sur «  l’entreprise au service du bien commun ? »

Un entrepreneur, Pierre Guillet, tout nouveau président des EDC, y témoignait ; j’ai été touchée par le slam des EDC : https://www.youtube.com/watch?v=W0xLD7S8C6E

Dans son intervention, j’ai retenu qu’il faut être en paix avec soi-même pour construire de la paix là où on agit, et que pour cela il faut être soi-même dans les différentes facettes de sa vie (encore des liens avec nos manières d’être).

Il rappelle que donner du sens c’est rendre indispensable chaque collaborateur, créer des actions qui éveillent  une prise de conscience pour les salariés, il donne l’exemple d’intervention de son entreprise pour faire travailler des prisonniers, ce qui au départ n’ était pas du tout bien accueilli par ses collaborateurs . Là il s’agit de bousculer les personnes pour les faire s’ouvrir au monde.

Les trois interventions ont été questionnées par les étudiants d’une classe préparatoire à Blomet qui avaient travaillé sur le sujet ; c’était une bonne idée pour avoir une touche de jeunesse et cela a donné lieu à des échanges intéressants.

J’en ai retenu en particulier la forte demande d’un « quoiqu’ il en coûte », maintenant pour l’écologie.

 

Après le déjeuner (au cours duquel j’ai croisé les compagnons trésoriers), puis le temps de prière pour l’Ukraine à Saint Ignace , venait une table ronde « comment réconcilier la société française ? »  Le premier intervenant était Michel Chassang, vice président du conseil économique social et environnemental et président de la commission « fracture et transition : réconcilier la France ». J’en ai retenu que le CESE est un des rares lieux où de nombreuses composantes de la société peuvent se parler (chasseurs et associations de défense de la nature, etc…) ;j’ai retenu la suggestion de développer des bonnes pratiques de gestion des controverses.

Ensuite Alfonso Zardi,  ayant travaillé au conseil de l’Europe et délégué général de Pax Christi France nous a parlé de réconciliation, éducation et non violence.

D’autres jeunes sont venus en contrepoint : ils ont relevé deux pratiques évoquées par le Cese qui les intéressent, la possibilité de pétition pour faire mettre des sujets à l’ordre du jour et la possibilité d’interpeler diverses assemblées officielles.

Nous avons ensuite entendu Dominique Potier, député. Son sujet était «  est-ce qu’un député peut être un élu proche des préoccupations des citoyens ? » Il a rappelé son chemin d’éducation par la famille, l’école, le MRJC et le CCFD avant de répondre à la question

Il explique qu’il transmet à un certain nombre d’inscrits une newsletter hebdomadaire relatant ses tâches, qu’il envoie chaque année 10 pages de compte rendu dans les 35 000 boîte aux lettres de son périmètre et assure 180 réunions communales à mi mandat et en fin de mandat. Il a aussi mis en place des hackatons locaux pour répondre à certaines problématiques

Intéressant de noter qu’il a porté plusieurs lois en lien avec Atd .Il a  indiqué aussi que le rôle du député c’est de travailler sur la prospective : il travaille avec des « think tanks » sur plusieurs sujets ( le shift project, Iddri) Il considère que son rôle est d’assurer des allers-retours prospective recherche terrain

Il a mentionné un projet auquel Esprit civique (son groupe) a pu collaborer en lien avec le centre Sèvres et le campus de la transition : créer une formation de 12 jours pour les jeunes « humanité et politique »

Au sujet du consensus il a mentionné que, si il est clairement identifié Centre gauche, il change souvent de place pour s’installer à l’assemblée et que il fait des coalitions : « les eaux souterraines qui relient différents horizons »

Au sujet du développement durable, il a mentionné être effrayé par le « colibrisme » : les actes individuels doivent être complétés par des combats plus larges

 

Enfin un dernier message fort : il faut remettre la question spirituelle au centre de la vie politique, ce qui veut dire remettre du sens : c’est indispensable pour accepter l’indispensable partage qui permettra de sauver le monde

Et il indique que son projet, quand il ne sera plus député ( mais il est encore candidat pour un dernier mandat de transmission)  est de relancer des mouvements d’éducation populaire qui puissent jouer pour les jeunes d’aujourd’hui le rôle qu’a joué le MRJC pour lui : besoin d’une expérience spirituelle et fraternelle dans un mouvement

J’ai été nourrie par plusieurs interventions et je suis heureuse d’avoir été à cette journée

Christine

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