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Depuis plusieurs années j’avais envie de vivre plus en profondeur le temps de Pâques , et de ne pas simplement participer aux célébrations entre deux journées de travail. Après deux années de perturbation Covid, je me suis donc décidée et j’ai choisi d’aller dans un centre spirituel que je ne connaissais pas encore; en effet le centre Saint Hugues et le centre du Hautmont sont pour moi des lieux de nombreux souvenirs familiaux et communautaires, et je pensais qu’il était bon de prendre de la distance. Je suis donc arrivée au centre Sophie Barat à Joigny le mercredi soir pour quatre jours
« Petit troupeau » de quatre femmes guidées par Michel et Agneszka, nous avons cheminé tranquillement dans cette maison presque familiale .
J’ai beaucoup goûté la beauté qui nous était offerte : beauté du paysage environnant, du jardin, des décors de la chapelle en lien avec le moment liturgique, des feuilles pour la prière avec à chaque fois des illustrations, et des temps de présentation de points, le plus souvent avec de la musique.
Je me suis aussi laissée surprendre : par la proposition de deux temps de partage, alors qu’a priori je venais chercher un grand silence, et par le choix de vivre les célébrations liturgiques au sein de la paroisse ; j’ai ainsi vu une paroisse rurale joyeuse et vivante.
Présentes dans notre prière, et nous portant aussi sans doute à leur manière, une dizaine de religieuses du sacré cœur vivaient les 30 jours dans la même maison, avant leurs vœux définitifs; discrètes et silencieuses, il était bon de les croiser dans le jardin ou dans un oratoire.
Ce temps à Joigny m’a permis de commencer à comprendre le sens du samedi saint et son grand silence
Et je repars avec ce chant :
« Ouvert est le tombeau, alléluia
Ouvert notre avenir, alléluia ! »
…qui répond à sa façon aux questions avec lesquelles j’étais arrivée
Quatre jours c’est court; les fruits de cette retraite restent à faire mûrir, la prochaine fois je viendrai pour plus longtemps…
Christine