Intranet
Un an avant le lancement du synode mondial sur la Synodalité, notre diocèse d’Évry Corbeil-Essonnes est entré en synode diocésain sur cette invitation « Église de Dieu qui est en Essonne, évangélise en prenant soin ! ».
Là aussi, une large consultation a été lancée. Elle a été contrariée dans son développement par la pandémie mais ce sont quand même au moins 350 équipes, réunissant 2 500 personnes, qui se sont constituées pour faire plus de 1200 propositions.
Avec l’approbation du collège des responsables et accompagnateurs, notre équipe service régionale (ESCR) a été une de ces équipes synodales. Nous avons fait cinq propositions inspirées de nos charismes et pratiques CVX, le plus souvent sur la base de suggestions de responsables et d’accompagnateurs de CL.
Relecture et évaluation sont incontestablement dans notre ADN « CVXien ». Il y a près de 30 ans, « le Courage de l’Avenir », issu d’un synode diocésain décidé par Mgr Guy Herbulot, avait ouvert des pistes pour le moins novatrices en matière de coopération clercs-laïcs, en résonance avec des aspirations très contemporaines. Certaines de ses intuitions ont sans doute été affadies au profit du modèle « traditionnel ». Relire et évaluer cette histoire de notre diocèse est sans doute un préalable nécessaire pour identifier les freins et obstacles que pourraient aussi rencontrer les orientations décidées par ce nouveau synode.
Favoriser le discernement communautaire pour la prise de décision en Église, dans nos mouvements, instances paroissiales et diocésaines.
Là encore, nous pensons que la pratique ignatienne du discernement communautaire est un « outil » et une attitude spirituelle adaptée aux enjeux de notre temps.
Veiller particulièrement à la juste et nécessaire place des femmes dans toutes nos instances de gouvernance, de décision ou de conseil, dans les ministères non réservés, dans les missions ecclésiales.
Cette fois, cette proposition se base, certes sur la conviction de l’égale dignité des baptisés, mais plus encore sur nos pratiques en CVX où, de fait, le genre n’est pas un critère pour se mettre au service dans une instance de « gouvernance » ou pour l’accompagnement spirituel.
Favoriser à tous niveaux ecclésiaux le travail en binôme en dissociant accompagnement spirituel et rôle de coordination communautaire.
Cela renvoie pour nous à la pratique constante, et à tous niveaux, des binômes assistant (ou accompagnateur) – responsable (ou coordinateur).
C’est probablement la proposition la plus délicate car elle touche directement à la conception du pouvoir ou de l’autorité dans l’Église … tout en rappelant que tout pouvoir reçu peut être partagé et/ou délégué.
Fixer dès l’appel un terme à chaque mission ecclésiale laïque (c’est en principe déjà le cas pour les missions diocésaines) mais aussi à chaque service communautaire de laïc en paroisse ou dans les mouvements.
Une autre de nos pratiques qui pourrait sainement faire obstacle à une forme de cléricalisme laïc qui peut survenir quand on s’approprie un service quel qu’il soit dans l’Église.
Au moins cinq membres de notre Communauté régionale, dont le responsable régional, ont été élus comme délégués aux assemblées synodales diocésaines qui délibèreront en mars et juin prochains.
Pour en savoir plus :
Site diocésain sur le synode : https://evry.catholique.fr/synode/