Chers Amis dans le Seigneur,
Dans cette newsletter n°3, nous souhaitons vous faire découvrir davantage la Fondation Amar y Servir et apporter des réponses à plusieurs questions qui nous sont remontées ces derniers temps et aussi vous apporter des éclairages sur cette œuvre encore mal connue.
Fraternellement,
Le Conseil de la Fondation Amar y Servir
Les points abordés
Pour mémoire, c’est à la suite d’un long discernement communautaire, qu’il a été décidé de créer une fondation et de la créditer d’une dotation en utilisant une partie des réserves financières de la Communauté de Vie Chrétienne.
La visée de cette création est avant tout apostolique en favorisant l’émergence de projets pour œuvrer aux quatre frontières : mondialisation et pauvreté, jeunes, familles et nouvelles réalités familiales, écologie intégrale et en apportant des réponses aux besoins actuels de nos contemporains.
La Fondation Amar y Servir est ainsi la dernière œuvre prise en charge par la Communauté, qui a décidé de la doter de la somme de 300.000 €. Lors de la signature des statuts en juin 2017, la CVX France a fait un premier versement de 150.000 € et le solde devait être versé en juin 2018 et juin 2019. En raison de l’état actuel de la trésorerie de la CVX, la Communauté a décidé de le reporter ultérieurement ces versements.
À toutes fins utiles, il convient de rappeler que la création de la Fondation n’est en rien à l’origine des difficultés économiques rencontrées par la CVX. En effet, la dotation initiale (décidée à l’Assemblée de Communauté en 2014) ne correspondait qu’à une partie des réserves excédentaires de la Communauté.
Nous attirons également votre attention sur le fait que la Fondation Terre Solidaire, qui abrite la Fondation Amar y Servir, a obtenu le label IDEAS en novembre 2018. Il atteste de la qualité de la gestion financière de la Fondation Terre Solidaire, de sa bonne gouvernance et du suivi de l’efficacité de ses actions et de celles de ses œuvres abritées … autrement dit notre Fondation !
Le Conseil de Fondation est composé de neuf personnes, dont un accompagnateur (qui ne vote pas) et un représentant de la Fondation Terre Solidaire (qui ne vote pas non plus mais a un droit de véto si le projet soumis ne correspond pas à la vocation ou aux statuts de la Fondation abritante).
Les membres du Conseil de Fondation sont répartis dans trois pôles de travail : projets, communication, dons et legs.
« Un petit bijou vient de naître avec la Fondation. Vous avez dit bizarre ? Eh bien non. Il ne s’agit pas de gérer un coffre-fort rempli de bijoux à l’image des banques où nous mettons en sécurité ce qui nous est cher. Une nouveauté vient bousculer nos habitudes si l’on se place du point de vue de l’accompagnement : aider les porteurs de projets avec un accompagnateur ignatien. C’est le projet qui prime et la façon dont il est mené. Le projet financé par la Fondation devient le prétexte pour que le porteur fasse l’expérience de davantage de liberté. Une façon de vérifier que le projet reste bien un moyen au service de la finalité de l’Homme pour Dieu et de proposer, selon les situations, un regard spirituel. Là où, au sein de la CVX, l’accompagnateur a pour mission de se consacrer à une équipe locale ou bien à de l’accompagnement spirituel, nous voilà désormais invités à passer par des projets pour développer l’accompagnement en dehors de la CVX … Et donc nous rechercherons régulièrement des membres de la CVX qui, dans les régions, peuvent nous aider dans cette œuvre. Alors merci d’avance de contribuer à cette nouvelle manière d’élargir notre charisme propre. » Laurent Falque, accompagnateur du Conseil de Fondation
Pour être éligibles, les projets proposés doivent s’inscrire dans un ou plusieurs des 4 domaines d’actions-cibles cités précédemment, être d’intérêt général et présentés par un porteur de projet (association) auprès de la Fondation (projets@fondation-ays.org ou en ligne).
La spécificité de notre Fondation est de proposer au cas par cas un accompagnement au porteur de projet. Un accompagnateur est proposé à ce dernier pour relire l’engagement pris envers la Fondation à différents stades de la réalisation du projet (fidélité à l’esprit du projet, franchir les difficultés éventuelles, tirer les fruits de la réussite …).
Par la suite, le Conseil de Fondation a en son sein une équipe Projets qui prépare un dossier pour chaque projet, fait le point de ses échanges avec le porteur du projet et soumet la demande au Conseil en prenant en compte les critères suivants :
Ces demandes sont abordées lors des Conseils de Fondation qui se tiennent tous les 2 mois.
Un représentant de l’Equipe Projets fait part de la décision discrétionnaire de la Fondation.
Le moment venu, un bilan d’expérience et une évaluation sont réalisés avec le porteur du projet pour une capitalisation partagée.
Nous vous proposons de (re)découvrir l’œuvre de la Fondation Amar y Servir à travers deux projets soutenus. Ils concernent les jeunes. Mais afin de les rendre davantage vivants, incarnés, nous avons fait le choix d’accorder une large place aux témoignages.
Le projet Écout’illes est porté par un membre de la CVX et la pastorale des familles du diocèse de Poitiers. L’aide financière de la Fondation Amar y Servir a permis à treize participants de suivre une formation avec la méthode développée par As’trame. Ils ont ainsi pu découvrir une pédagogie ludique à appliquer avec des enfants victimes de rupture familiale (décès, séparation parentale ou conjugale, handicap ou longue maladie d’un proche).
Voici le retour d’expérience de trois stagiaires :
«Merci à la Fondation Amar y Servir.
Me voilà en capacité d’apporter une aide très concrète aux enfants souffrant de la séparation de leurs parents.
Une méthode très construite et très concrète qui me donne de l’enthousiasme et plus d’assurance pour me rendre disponible aux familles.
Après ces huit journées, je me sens conforté dans cette mission.» Yves
«Je suis agréablement surprise par la qualité de la formation. Les ateliers organisés de manière ludique permettent aux participants de s’investir totalement dans le parcours de reliance.
Nous avons pu échanger sur nos expériences personnelles et professionnelles dans un profond respect de chacun.
L’enfant a toujours été au cœur de notre pratique.
Il me tarde maintenant de mettre à profit ce nouvel outil.» Hélène
«Cette formation m’a été proposée alors que j’étais sur un chemin de reconversion professionnelle. D’un travail auprès des enfants, j’ai choisi de me consacrer plus à un travail auprès des parents en devenant médiatrice familiale. Mais les enfants me rattrapent toujours.
Je suis vraiment très heureuse d’avoir pu découvrir et me former au parcours de reliance d’As’trame. Ce parcours correspond à mes valeurs et mon éthique professionnelle.
Un regard sur l’histoire de chacun, une prise de conscience des émotions, des ressources, des liens, des compétences. Tout cela permet de passer d’une situation difficile non satisfaisante, d’un mal-être, pour cheminer vers une situation plus apaisée.
Aussi bien dans le parcours des enfants de parents séparés, que dans les parcours pour les enfants ayant vécu le décès d’un parent, la place de l’enfant, sa parole, les interactions entre les enfants sont essentielles.
La formation m’a surtout donné envie de mettre en place ces parcours. Cela continue de concrétiser un désir qui m’a toujours animé: le bien-être des enfants.» Anne-Monique
Du 2 au 5 août 2018, 2500 jeunes français et allemands se sont réunis à Besançon sur le thème: La paix, quels enjeux?
Ce RENDEZ-VOUS pour construire la paix a été initié et organisé par deux organisations de jeunesse rurale, l’une française, le MRJC et l’autre allemande, KLJB. Cinq parcours thématiques, connectés sur le thème de la Paix, ont été proposé: Agriculture et souveraineté alimentaire; Économie et travail; Vivre-Ensemble et habiter la terre; Démocratie; Églises, foi et spiritualités. Mais ce festival exceptionnel c’était aussi des conférences, des ateliers (animés par plus de trois cent intervenants–associations, entreprises, syndicats, artisans, paysans), des soirées concerts, des grands témoins, des moments festifs…
Nous vous proposons deux regards de jeunes sur cet évènement. Celui d’Antonin, 25 ans, bénévole dans l’équipe locale d’organisation et celui de Ségolène, une festivalière de 20 ans du Pays de la Loire.
Voici comment ils ont vécu ce festival :
«De manière très générale la préparation du Rendez-Vous a été un moment à part de ma vie. Je n’avais jamais fait ça, faire partie des responsables d’un festival de cet ampleur. Ce n’est pas mon domaine de compétences et je suis arrivé en n’y connaissant rien. Mais le propre du MRJC, c’est de proposer un cadre bienveillant et des outils qui permettent de se sentir capable de prendre des responsabilités… et même de le faire plutôt bien!
C’est un rêve de gosse de se retrouver derrière le décor, dans l’organisation et la préparation. Ça ouvre des portes vers des partenariats mais aussi à l’intérieur de soi. Le Rendez-vous, c’est l’occasion idéale pour découvrir ce que je suis capable de faire.» Antonin
«Le lieu, le nombre de personnes et le sujet: ces trois aspects ont fait du Rendez-Vous un moment énorme. Quand on en reparlait après, on se disait que c’était ouf, le choix d’ateliers, le côté franco-allemand, les échanges et la fête le soir! Les ateliers sur l’écologie, l’interculturel et le nucléaire m’ont particulièrement marquée.
Cela montre bien que quand on est jeune on peut faire des trucs fous: que de la hauteur de nos 18/20 ans on peut créer des choses aussi impressionnantes, proposer des espaces de réflexion pour autant de gens.» Ségolène
Cette œuvre est naissante et a besoin de votre soutien ainsi que de celui de vos amis ou connaissances partageant la visée proposée et sa manière de la mettre en œuvre.
La Fondation Amar y Servir a besoin de vos dons. Elle est habilitée à recevoir des legs et donations sous différentes formes, sous l’égide de la Fondation Terre Solidaire.
Prochainement, nous allons vous inviter à faire des dons ciblés sur des projets particuliers. Cela nous permettra de vous les faire connaître plus précisément.