La genèse
Un petit groupe de membres de CVX Reims, attentif à l’étranger, souhaitait s’impliquer pour accueillir des migrants. Dans ce petit groupe, Claire D. participait à l’atelier Étrangers à Paris qui comptait plusieurs membres parlant du JRS. (Service Jésuite des Réfugiés)
Le premier groupe rémois a pris contact avec JRS France et invité son directeur, Paul de Montgolfier sj. Ce dernier viendra deux fois à Reims en 2015, en début d’année puis au mois de juin, participant à de longs moments de présentation et d’échanges sur la manière d’accueillir les demandeurs d’asile du JRS ainsi que sur sa propre expérience.
En Septembre 2015, une réunion d’information sur le JRS fut organisée pour s’adresser à un public plus large et motiver des familles d’accueil, des coordinateurs et des tuteurs.
L’équipe rémoise a pris ensuite contact avec les associations locales et les services publics s’occupant de l’accueil des demandeurs d’asile afin de présenter le projet du JRS, en faire partager l’intérêt pour toutes les parties prenantes et déterminer la manière de travailler ensemble.
La proposition de JRS France : bien cadrée, réaliste et mûrement réfléchie.
Elle permet de tenir dans la durée et correspond au souhait du petit groupe rémois.
En offrant un toit aux demandeurs d’asile, JRS France leur permet de jouir d’une période de répit au milieu d’un parcours difficile. Il ne s’agit pas d’héberger en urgence mais de permettre avant tout une expérience de rencontre réciproque, le plus difficile à vivre pour les demandeurs d’asile étant l’absence de relations avec celles et ceux croisées dans les rues.
L’accueil dans des familles fait l’objet d’un accord préalable régi par une charte. Ce cadre, posé avec le demandeur d’asile dès l’entrée dans le réseau, permet de s’engager d’une manière réaliste en définissant, par exemple, la durée de l’hospitalité et le mode d’accompagnement.
Chaque demandeur d’asile bénéficie d’un accompagnement individualisé, assuré par un tuteur, lien indispensable entre l’accueilli et la famille d’accueil.
Bonne nouvelle.
Le lancement de cette expérience a révélé de nombreuses familles, jusque là inconnues de l’équipe, qui ont répondu aux demandes avec disponibilité et générosité.
Les regards ont changé sur les personnes accueillies et sur les étrangers en général tandis que de nombreux fonctionnaires ont montré beaucoup d’humanité à travers une attitude accueillante et positive.
Le point difficile.
La lourdeur administrative rend difficile aux accueillis la réalisation des démarches nécessaires.
Pierre D. Responsable de l’Antenne.