Une vocation discernée pour l’Eglise et pour le monde
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« C’est Dieu qui m’a trouvé en premier… J’ai compris qu’on m’attendait ».
A 17 ans, lors d’une confession à l’église paroissiale San José, le jour de la saint Mathieu, Jorge Bergoglio a vécu une expérience spirituelle forte. « Ce fut la surprise, la stupeur d’une rencontre. A partir de là pour moi, Je Le cherche, mais Lui aussi me cherche ».
Dieu l’interpelle avec un tel « ton miséricordieux » qu’il y voit le signe d’une vocation religieuse : offrir à tous le visage de la miséricorde qu’il a découverte, leur dire qu’ils ont du « prix aux yeux de Dieu ».
Cherchant à rester fidèle à cette rencontre décisive, il conduira les choix de sa vie avec soin et discernement, ce deviendra pour lui une seconde nature.
A l’appel du Christ, à la suite de Jorge Bergoglio et du Pape François, avons-nous le désir de décider notre vie selon la volonté de Dieu ?
Ordonné prêtre dans la Compagnie de Jésus (les Jésuites), puis nommé provincial, à une époque de turbulences, il développera une vision spécifique pour l’avenir de la Compagnie avec une clarté spirituelle intérieure et une attention importante au discernement spirituel, notamment pour les novices dont il aura la charge.
« Où Dieu nous appelle-t-il ? »
Comme évêque auxiliaire de Buenos Aires pour le vicariat de Florès (où sont la plupart des bidonvilles de la capitale), puis comme archevêque et enfin cardinal, il met en pratique sa devise « Il le regarda avec les yeux de la Miséricorde et le choisit », dans nombre de ses choix pastoraux. Il créera même un néologisme, une belle expression : « Laissez-vous miséricordier ! ».
Le padre Jorge Bergoglio appellera à une culture de la rencontre : « L’autre a beaucoup à nous donner et il peut recevoir quelque chose de nous ». Il est convaincu qu’est venu le moment « d’une Eglise en sortie ».
Pendant son pontificat, il explicite ses intuitions pour une Eglise locale vers l’Eglise du monde entier.
« Pour avoir expérimenté la miséricorde du Père, l’Eglise vit un désir inépuisable d’offrir la miséricorde.» (n°24) «Sortons pour offrir à tous la vie de Jésus Christ, visage de la Miséricorde… Dehors il y a une multitude affamée… Que nos frères découvrent la consolation de l’amitié de Jésus, une communauté de foi qui les accueille et un horizon de sens et de vie. »
Exhortation apostolique La joie de l’Evangile (49) -2013
Il rappelle à tous la nécessité du discernement spirituel.
« Prions pour que l’Eglise toute entière reconnaisse l’urgence de la formation au discernement spirituel, au niveau personnel et communautaire ».
Réseau mondial de prière du pape – mars 2018
« Ce qui importe, c’est que chaque croyant discerne son propre chemin et mette en lumière le meilleur de lui-même, ce que le Seigneur a déposé de vraiment personnel en lui et qu’il ne s’épuise pas en cherchant à imiter quelque chose qui n’a pas été pensé pour lui ».
Exhortation apostolique Soyez dans la joie et l’allégresse (11) – 2018
” Etant sorti, Jésus vit, en passant, un homme assis au bureau de la douane ; son nom était Mathieu. Il lui dit : « Suis-moi ». Et, se levant, il le suivit. ” (Mt 9,9)
Jésus partit de là et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Mathieu chapitre 9, versets 9 à 13
Pistes pour prier
1- Puis-je dire comme Mathieu et le pape François : “lors d’une rencontre particulière avec le Seigneur j’ai reçu un appel ?” M’en souvenir. En rendre grâce.
Si ce n’est pas le cas, comment puis-je dire que « j’ai vocation à », ce qui donne sens à ma vie?
2- Après celle de Jorge Bergoglio, je contemple ma vie : appels, choix importants, décisions.
Pour avancer sur mon chemin particulier, quelle place ai-je donnée au discernement spirituel ? Seul ou avec d’autres ? Avec quels moyens concrets ?
3- Chez l’homme, l’évêque, puis le pape, comme chez Mathieu, l’expérience de la miséricorde de Dieu fut déterminante pour aller vers les autres. Qu’en est-il pour moi, et dans mes engagements ?
A lundi prochain !