Qu’est-ce qu’INIGO ?
L’association de Loi 1901 « INIGO » est le service de volontariat international des Jésuites de France et de Belgique, fondé en 2006 sous le nom de JVI (Jeunes Volontaires Internationaux) par Olivier de Fontmagne à la demande du père Provincial de l’époque, le père François-Xavier Dumortier. Avec le Pape François qui nous invite à être « des hommes de frontières », Inigo propose à toute personne majeure de travailler pour une œuvre ignatienne dans un pays du Sud ou en Europe, au service du développement local, tout en favorisant la rencontre entre les cultures et le partage de valeurs humaines et spirituelles. Depuis 2006, ce sont environ 100 personnes qui ont été envoyées avec un nombre de volontaire augmentant chaque année.
L’Association fonctionne grâce aux dons de fondations et des particuliers (reçu fiscal possible).
Pouvez-vous préciser les services rendus par ces volontaires ?
Il y a quatre grands types de services :
Il arrive, et ce n’est pas rare, que le volontaire évolue entre ces différents services au cours de son volontariat. Nous tenons beaucoup à ce que la dimension sociale soit honorée.
Quel le but d’envoyer des jeunes et des moins jeunes à l’international ?
a l’expérience, la découverte de soi même, la découverte du monde et l’ouverture aux autres passent par des temps où les jeunes sont plongés dans une expérience et la relise. c’est le cas du volontariat.
L’envoi en volontariat est une réponse et une proposition à 2 enjeux :
soutenir les projets ignatiens des pays du Sud et en Europe qui se trouve souvent en manque de ressources humaines et financières et leur désir de partager leur expérience et d’en vivre de nouvelles
Proposer à des volontaires une expérience de découverte du monde et des autres. Par le service et l’engagement, le résultat est souvent la découverte de soi-même. C’est impressionnant de voir combien un volontaire qui a passé un an dans un pays du sud se met en action et en relation une fois revenue en France.
N’est ce pas un handicap dans un CV que d’avoir fait une année ou deux à l’international ?
Ce ne l’est pas si on sait bien le présenter et en tirer profit. C’est pourquoi avec la DCC (l’un de nos partenaires pour l’envoi des volontaires) on travaille pendant un week-end retour sur la gestion du retour.
Une journée d’aide au retour à l’emploi permet au volontaire qui rentre de mission de valoriser cette expérience dans son parcours professionnel en vue d’embauche.
Nous proposons également à Manrèse et dans les autres centre ignatiens une retraite retour pour laisser décanter l’expérience sous le regard de Dieu. Relire sous le regard de Dieu une expérience c’est le propre de notre spiritualité. D’autres propositions comme Penboc’h jeunes professionnel ou la retraite dans la ville à Paris (en août) peuvent aussi permettre de relire ce temps fort de sa vie.
Combien de temps un volontaire part-il et quelle sa formation de départ ?
Cela va de 2 mois à 2 ans ! C’est large… tout comme la tranche d’âge de 18 à 81 ans … homme, femme, couple quelques fois avec enfants. Nous accompagnons aussi des projets personnels grâce à l’aide des jésuites sur place. Nous sommes un réseau mondial après tout !!!
Une formation pour un ou deux ans nécessitent une formation solide, nous collaborons pour cela principalement avec la DCC pour toute cette partie formation : deux week-ends de travail sur l’interculturalité et le discernement puis une longue période de 10 jours pour voir tous les aspects du départ. Cela donne entièrement satisfaction.
Pour ce qui d’INIGO et c’est notre spécificité, nous formons un groupe, le groupe INIGO, qui se réunit à Paris tous les mois pour se former à l’esprit de st Ignace. Nous proposons « la retraite dans la vie » de la Plateforme & co pour les plus jeunes parisiens ou d’autres retraites d’initiation à Grenoble, Lyon Marseille, Manrèse à Clamart pour les autres… Je suis d’ailleurs très demandeurs de collaboration.
Pour les séjours courts la formation est plus réduite, nous travaillons sur des modules d’une après- midi ou d’une journée. Voire de quelques soirées.
La formation tient compte de l’expérience internationale et de l’expérience ignatienne.
Actuellement, combien de volontaires avez vous sur le terrain ?
17 volontaires sont actuellement en mission dont 16 pour une durée de 1 ou 2 ans.
Avez-vous un partenariat avec la CVX ?
Nous cherchons en effet à créer un partenariat sur la base du volontariat avec tous ceux qui peuvent être intéressés par la démarche de partir à l’international avec cette dimension ignatienne. Les œuvres dans lesquelles nous envoyons nos volontaires sont jésuites ou plus généralement ignatiennes. Nous serions heureux aussi de confier aux CVX du monde et à leurs œuvres, des volontaires que ce soit pour le service à rendre sur place, le logement, l’accompagnement des volontaires ou tout simplement l’accueil pour un repas et la rencontre d’une famille.
Avez-vous un programme spécifique ?
Je vois que vous êtes bien renseigné !!! En effet nous projetons plusieurs lieux d’établissement de cellules d’accueil de volontaires dans une modalité particulière. Nous aimerions créer avec la CVX un lieu, pris en charge soit en collaboration soit par Inigo, pour accueillir des volontaires en couples pour des durées variables et à proximité de lieux polyvalent. Nous avons par exemple, un lieu à San Miguel (grande banlieue de Buenos Aires) en Argentine qui est à proximité d’un centre culturel, d’un centre spirituel jésuite, d’une paroisse jésuite à 7 clochers et d’écoles tenues par la compagnie. Bref, question service, on a l’embarras du choix. Et il y a beaucoup de chose à faire. Je suis passé cet été voir les deux volontaires qui y étaient et j’ai pu me rendre compte qu’il y avait une forte demande. L’arrivée de membres de la Communauté ferait du bien à tout le monde et surtout à CVX Argentine qui redémarre.Une maison est d’ailleurs louable par INIGO pour habiter sur place.
Comment un tel projet pourrait-il être financé et comment cela fonctionnerait-il?
Nous fonctionnons à base de dons. L’idée serait d’être financé par les participants pour que nous puissions louer la maison à la province d’Argentine et ainsi héberger nos volontaires.