Comment je reçois cet appel du Pape ?
Nous sommes heureux, contents, émerveillés que le Pape ait pris cette initiative, qu’il ne reste pas passif ou fataliste et qu’il prenne ce défi, cette mise à plat., à bras le corps.
Nous admirons son audace, sa force et sa persévérance pour inviter vivement toute l’Église à une transformation profonde.
Nous sommes sensibles au fait que le Pape sollicite le peuple catholique tout entier et pas seulement la hiérarchie de l’Église, et qu’il compte beaucoup sur chacun.
Nous ressentons cet appel comme un appel à une conversion individuelle pour prendre notre part au sein de notre communauté et sommes motivés pour agir même si la tâche paraît vaste.
Quelles paroles, actions, projets, j’identifie dans ma vie, qui contribuent à « réparer l’Église » ?
Certains de nous ont des engagements où par exemple laïcs et jésuites travaillent ensemble, dans des lieux où une gouvernance singulière à l’écoute de l’Esprit est vécue en communauté discernante et où chacun est accueilli quelle que soit sa sensibilité dans l’Église ou hors Église.
Nous sommes sensibles à l’engagement de nombreux chrétiens qui répondent présents et affichent leur soutien quand c’est nécessaire. La fidélité des croyants à leur Église est pour nous un signe que les problèmes actuels n’ébranlent pas la foi des croyants.
Des propositions d’actions : faire de petites choses autour de soi, donner du temps pour la paroisse, la communauté, pouvoir dire oui lorsqu’on est appelée à un service si celui-ci correspond à nos goûts et compétences.
Suis-je témoin de propositions innovantes en ce sens et qui m’interpellent ? lesquelles ?
De nombreux mouvements d’Église vivent avec bonheur des façons de décider, travailler ensemble, donner leur juste place aux prêtres comme aumônier, pasteur et pas dirigeant-gestionnaires (scoutisme, ABO, etc).
Les Laïcs en Mission Ecclésiale en paroisse sont une belle avancée dans notre diocèse, peut-être un essai à transformer avec la raréfaction des prêtres.
L’une d’entre nous a été touchée par une célébration du dimanche où étaient présents 20 enfants de cœur de 5 à 18 ans de différentes origines ethniques qui avaient chacun un rôle, les grands aidant les petits. Ils étaient calmes, recueillis, fiers d’appartenir à un corps, celui de l’Église. Cette mixité sociale étaient présente dans l’assemblée de fidèles avec des handicapés de l’institution voisine et le temps de la paix du christ fut chaleureux. Cet exemple illustre l’Église, notre Église.
Comment puis-je aller plus loin ? Est-ce que je me sens prêt à agir, à œuvrer pour l’Église de demain ?
Bien qu’un peu désemparé, certains d’entre nous pensent continuer à vivre leur engagement au service de la Communauté avec cette attention particulière de rester en dialogue avec l’Église diocésaine et paroissiale.
D’autres sont prêts à participer à une réflexion diocésaine sur l’organisation des paroisses où des collèges de laïcs pourrait participer à la gouvernance, comme envisagé dans notre Communauté régionale où il n’y a plus d’ESCR… Retourner vers le mode de fonctionnement et d’organisation des communautés des premiers chrétiens ?
Soutenir nos religieux (aumônier, frères, pères…), mais aussi ne pas hésiter simplement à évoquer notre foi comme le font facilement les musulmans lorsqu’ils font le ramadan par exemple.
Bénédicte et Patrick