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Ce que d’accompagner m’a apporté : témoignage de Sœur Marie-José

Pourquoi devenir accompagnatrice de communauté locale alors que nous sommes religieuses ? Et déjà à la retraite…. !

J’étais nouvelle à Orléans, en communauté au quartier de l’Argonne depuis quelques mois, lorsque l’Assistante de la Communauté régionale m’a demandé si j’accepterai de devenir accompagnatrice de communauté locale. Pour dire vrai je ne m’attendais pas à cet appel. Cependant pour être honnête il répondait à un désir. J’ignorai à peu près tout de ce qu’était la « Communautés de Vie Chrétienne ». Ayant passé une grande partie de ma vie apostolique en Afrique je n’en savais pas grand-chose. Mais à mon retour j’avais rencontré quelques personnes qui en étaient membres et leur style de vie m’avait interpellée.

Toutefois je ne savais pas si je pourrai en avoir les aptitudes. Bien sûr notre Congrégation, sans être purement ignatienne, avait beaucoup d’estime pour les Exercices Spirituels : belle école de prière. Dès mon Noviciat, j’avais bénéficié d’une formation à la prière selon les Exercices. De plus j’ai eu la chance de faire deux fois « les trente jours ». Depuis mon retour d’Afrique, j’avais pu suivre une formation à l’accompagnement surtout dans le cadre de la Fraternité du Bon Samaritain dont je suis devenue accompagnatrice de retraite et individuellement.

Après un peu d’hésitation, et une première plongée dans une communauté locale comme simple observatrice, j’ai répondu positivement à la demande qui m’était faite.

Très belle expérience. Je me suis retrouvée comme Novice : j’avais tout à apprendre. La méthodologie rigoureuse mais combien bénéfique du déroulement de la rencontre m’a beaucoup aidée. J’ai aussi beaucoup apprécié les weekends de formation. Pour moi cela a été comme une nouvelle chance de repartir, de rajeunir… J’ai goûté le travail de relecture en binôme. La sympathie s’est très vite faite avec la communauté locale, pleine d’indulgence pour mes débuts parfois pas très rigoureux. J’ai dû apprendre à me taire pour mieux exprimer une pensée adéquate à la fin de la rencontre et surtout j’ai fait l’expérience petit à petit que les mots, et le sentir m’étaient donnés par le Seigneur lui-même au-delà du formel. Avec joie j’ai vu qu’en fait les personnes se sentaient heureuses de ma présence et j’ai été touchée par l’amitié qui très vite s’est manifestée.

Pour conclure, je dois dire aussi que même ma vie spirituelle en a été renouvelée. L’expérience quotidienne de la prière d’Alliance m’a fait mieux sentir combien le Seigneur me rejoignait chaque jour par les personnes et de petits événements. Cette relecture au quotidien et par écrit m’a fait entrer davantage dans le : « en todo amar y servir » me faisant goûter la joie et le « dynamisme de la croissance. » dans le réalisme spirituel, et aussi le consentement à mes vulnérabilités. (J’ai beaucoup aimé en particulier la revue sur ce thème).

Il y aurait encore beaucoup à dire, mais en résumé c’est vraiment un nouvel appel que me fait le Seigneur dans la spiritualité ignatienne « Ad Majorem dei Gloriam ! » et j’en rends grâce. Aussi j’aime chanter : « En todo Amar y servir ».

 Sœur Marie-José, Communauté régionale Loiret Loire